Un service public provincial renforcé
5300 agents provinciaux, dont 3000 enseignants, délivrent aujourd’hui des services publics indispensables pour satisfaire aux besoins économiques, sociaux, environnementaux et démocratiques de nos concitoyens. Ce pôle d’emplois doit être renforcé avec un personnel formé et nommé.C’est d’autant plus vrai aujourd’hui qu’il vient de subir la perte de 939 postes d’emploi. La Province est un gisement d’emplois publics qu’il s’agit de renforcer. À travers ses participations dans plusieurs intercommunales – que le PTB souhaite publiques et citoyennes – la Province peut prendre la responsabilité de la création d’emplois nouveaux. Nous pensons en particulier au défi énergétique auquel est confronté la Province de Liège et l’obligation de prendre en main la sortie du nucléaire et la transition vers une production pérenne et suffisante d’énergies renouvelables. À travers les budgets consacrés à la supracommunalité mais aussi à travers le pôle énergie (Elicio) existant chez Enodia, la Province doit organiser la transition des grandes villes de la Province vers des villes zéro carbone. Cela passe notamment par la fondation d’une société coopérative de production d’énergie à l’échelle provinciale et qui investirait dans le photovoltaïque, l’éolien, les réseaux de chaleur, la production et le stockage d’hydrogène.
Ce que nous voulons
Un. Investir dans la Province
- Nous investirons dans l’enseignement provincial, dans son département Culture, dans un nouveau département Jeuense et dans la revalorisation des autres services provinciaux. Pour ce faire, de nouveaux emplois seront nécessaires.
- Nous prônerons des investissements et des emplois dans des secteurs d’avenir. Nous mettrons sur pied une entreprise publique provinciale d’énergie durable et bon marché.
- Nous voulons un budget d’investissement provincial qui partira des besoins sociaux, mais qui assurera également des emplois à part entière. C’est une toute autre orientation qu’une politique de cadeaux aux entreprises sans la moindre condition d’embauche.
Deux. Glissement fiscal vers les grandes entreprises et les grands patrimoines
- Nous réintroduirons la taxe provinciale réclamée aux grandes entreprises industrielles, la taxe sur la force motrice.
- Nous voulons instaurer la taxe sur les pylônes GSM et taxer les panneaux d’affichage publicitaire comme cela se pratique dans d’autres provinces.
- Nous voulons surtout instaurer deux nouvelles taxes : une taxe sur les zones d’activités économiques et une taxe progressive sur les surfaces de bureau. La province investit et entretient de belles infrastructures à disposition des entreprises. Il est donc logique, pour ces entreprises, de contribuer aux finances provinciales.
- Nous reviendrons sur la dernière augmentation injuste des additionnels sur le précompte immobilier.
- Nous réclamerons aux autorités fédérales une révision du calcul de l’impôt des personnes physiques, qui devra à nouveau tenir compte des revenus du patrimoine.
- Nous réclamerons aux autorités régionales la fin des exonérations faites aux entreprises sur les forces motrices et sur le précompte immobilier avec les différents plans Marshall successifs.
Trois. Tolérance zéro pour le dumping social
- Nous introduirons une charte et des inspections plus sévères contre le dumping social. Sur les chantiers de la Province, nous n’accepterons que des emplois à part entière. Pas d’enchevêtrement de constructions et de sous-traitances qui ne respectent ni droits sociaux ni sécurité des ouvriers. La charte concernera aussi les intercommunales.
Quatre. Respect envers le personnel de la fonction publique provinciale et intercommunale
- Nous témoignerons plus de considération envers les travailleurs des services provinciaux et intercommunaux. Des services publics forts seront nécessaires. Ils reposeront sur des collaborateurs motivés. Nous assurerons une nomination statutaire à tous les niveaux. La Province devra être un employeur social par excellence.
- Nous prêterons l’oreille au personnel provincial et prendrons au sérieux son expertise sur le plan de la prestation de service. Nos travailleurs sont une richesse, non une charge.
- Nous voulons la même proportion de « staturisation » (titularisation) pour toutes les échelles barémiques, que ce soit du personnel ouvrier, employé ou des cadres.
Cinq. Préserver les commerces et emplois de proximité
- Stop à la prolifération de nouvelles grandes surfaces ou de galeries commerçantes. Les commerces de proximité doivent être maintenus dans nos villes et communes.
Six. S’opposer à la réforme des points APE
- Cette réforme pourrait coûter des centaines d’emplois directs ou indirects en Province de Liège !