Une province éthique, démocratique et participative

1 119 000 habitants vivent ensemble en Province de Liège. L’avenir de notre province n’est pas seulement l’affaire de cinq députés provinciaux, et encore moins de quelques cumulards dans les conseils d’administration des intercommunales, mais bien de nous tous. La réponse au dégoût justifié de la population face aux pratiques scandaleuses de self-service n’est pas moins de Province mais plus de démocratie, plus de participation citoyenne. Plus il y a d’habitants concernés par la politique de notre province, plus grandes sont la connaissance, l’expérience, les capacités et les moyens collectifs. La participation, entre autres au processus décisionnel, améliore la société. Et c’est essentiel, car tout le monde doit compter. Les gens de toutes les couches de la société et, même ceux qui généralement restent invisibles doivent être consultés, informés et impliqués. Peut-on parler de démocratie lorsque l’on se contente de demander aux gens de noircir une case tous les quatre à six ans ? Nous vivons dans une démocratie abîmée par la soif de pouvoir et d’argent de mandataires traditionnels qui veulent préserver leur entre-soi. Nous voulons pour la Province une démocratie intense, participative, ouverte et directe.La Province est un domaine public financé par des deniers publics, c’est-à-dire par l’ensemble des contribuables. Ces deniers sont précieux et doivent être gérés correctement. Profiteurs, escrocs et spéculateurs n’ont pas leur place dans une administration provinciale - qu'ils soient agents ou mandataires publics; Des vols à la Régie provinciale, des travaux chez d’anciens députés, des pratiques illégales chez Enodia, la dernière mandature a aussi connu son lot de pratiques inacceptables. Nous rendons l’administration provinciale transparente et claire, nous fondons un Bureau de la transparence et de l’éthique. Nous communiquons toutes les décisions selon un principe de transparence totale, en rendant publics les revenus et le patrimoine de tous les administrateurs et mandataires provinciaux. Il n’y a aucune raison que cela reste secret. Il faut par ailleurs mettre un terme aux salaires exorbitants et injustifiés dans les associations, régies et sociétés provinciales ou intercommunales. Nous voulons plafonner la rémunération de tout mandataire provincial à 111 000 euros brut, soit un maximum de trois fois le salaire médian d’un travailleur en Belgique. Nous avions au cours du mandat précédent proposé au collège de diminuer le salaire des députés de 15% à titre d’exemplarité et pour une question de cohérence, quand ils ont décidé de réduire la voilure dans certains services pour permettre le financement des zones de secours imposé par la Région wallonne. Bien entendu, notre proposition à été rejetée à l'unanimité des partis traditionnels.Les intercommunales à la structure complexe et à la gestion privatisée doivent être remplacées par de nouvelles entreprises intercommunales d’utilité publique, à dimension urbaine et à dimension humaine, autrement dit des entreprises citoyennes publiques 3.0. Nous voulons également mettre un terme à la confusion d’intérêts et définitivement bloquer le carrousel entre mandats privés et mandats publics et combattre le phénomène des « portes tournantes ». Pour le PTB, dans les cinq années suivant l'exercice d'un mandat public, le mandataire ne peut accepter de mandat (ou autres relations) avec des banques, multinationales et sociétés cotées en Bourse. En d’autres mots, nous voulons remplacer la politique du profit par une politique qui s’appuie sur un engagement clair en faveur de la société et de l’intérêt public dans la province.

Ce que nous voulons

Un. Accès libre et transparent aux processus décisionnels et une information proactive des autorités provinciales

  • La participation, entre autres au processus décisionnel, débute par l’information. L’accès à l’information sur ce qui se passe au niveau de la province doit être garanti pour tous les citoyens. Nous voulons instaurer un principe de transparence totale, comme cela se fait en Suède. En vertu de ce principe, la publicité de toutes les décisions, procédures réglementaires ou législatives et communications officielles est une obligation légale.
  • Nous voulons également rendre publics, les mandats publics et privés, le patrimoine et les rémunérations des hommes et femmes politiques, comme cela se fait en Suède. Les membres des cabinets provinciaux seront rendus publics et seront soumis aux mêmes principes de transparence.
  • Les plates-formes open source en ligne de la province regrouperons toutes les informations. Ces plates-formes doivent être et rester aux mains de la communauté.
  • Nous mettrons sur pied un nouveau journal provincial d’information en papier et l’ouvrirons à l’expression citoyenne. La diffusion sur le web devra être évaluée et rendue plus performante.
  • La Province met à disposition du public des jeux de données en “open data”. Tous les départements provinciaux produisent des données statistiques très utiles mais elles restent aujourd’hui cantonnées aux services de la Province.

Deux. Pas de schéma de développement sans véritable participation

  • La participation, entre autres au processus décisionnel, ne peut se faire sans information et interaction. L’interaction requiert l’ouverture et la flexibilité de la politique et de l’administration.
  • Avec les moyens technologiques actuels, par des plates-formes en ligne, la province peut organiser facilement et avec objectivité toutes sortes d’enquêtes, de sondages et de votes.
  • La province a besoin d’espaces publics de rencontre, centrés sur l’information, l’échange et la participation. Ils peuvent être des espaces fixes de rencontre ou des pop-up en fonction de certains projets.
  • Les schémas de développement territoriaux doivent être soumis à un véritable débat public et à des consultations citoyennes.

Trois. Un monde associatif fort

  • Nous voulons une province proche des gens. Nous la construirons à partir d’en bas, avec tous les habitants, du fait que les gens s’engagent, collaborent, participent et mènent des actions lorsque c’est nécessaire.
  • Les autorités provinciales doivent soutenir le monde associatif. Un monde associatif fort est nécessaire pour faire revivre la démocratie.

Quatre. Faire du conseil provincial un organe de débat démocratique

  • Le conseil provincial doit être pris au sérieux. Toutes les décisions doivent vraiment y être proposées. Tous les problèmes et défis doivent être mis sur la table pour être discutés.
  • Le conseil provincial doit s’ouvrir aux questions et avis d’autres conseils et des citoyens. Ceux-ci doivent également y être invités activement. 
  • Le conseil provincial n’a toujours pas connu une seule interpellation citoyenne. Nous ferons la promotion de cet outil d’expression citoyenne et instaurerons une « heure des questions » au début de chaque conseil provincial.
  • Les contrats entre la province et les entreprises privées doivent pouvoir être consultés publiquement. Au sein des entreprises provinciales ou à participation provinciale, une représentation de l’opposition, du personnel et des habitants est nécessaire.

Cinq. Réduire le salaire des députés provinciaux de moitié et mettre un terme aux salaires exorbitants injustifiés

  • Nous voulons rendre publique la rémunération des hauts fonctionnaires des associations, sociétés provinciales, intercommunales ou paraprovinciales. Cette rémunération doit également être justifiée.
  • Nous voulons plafonner la rémunération de tout mandataire provincial à 111 000 euros brut, soit un maximum de trois fois le salaire médian d’un travailleur en Belgique. Nous n’accepterons aucune exception ni dérogation au règlement provincial qui sera pris en conséquence. 
  • Nous voulons limiter les traitements dans les associations, sociétés provinciales, intercommunales ou paraprovinciales aux seules fonctions exécutives en lien avec la gestion quotidienne. La participation aux conseils d’administration ne doit donner droit qu’à un jeton de présence lié à la présence effective de l’administrateur.

Six. Des référendums contraignants pour une démocratie directe

  • Le PTB veut que les consultations populaires organisées à l’initiative de 10 % de la population liégeoise – au sens provincial – soient contraignantes.
  • Les responsables de l’initiative déterminent l’énoncé des questions, il n’y a pas de seuil à la participation.
  • Nous lèverons l’interdiction de soumettre à la consultation les questions liées au budget et aux taxes provinciales.

Sept. Des budgets participatifs et des forums thématiques pour une démocratie participative

  • La province dédiera 10 % de son budget d’investissement à des budgets participatifs.
  • Ces budgets seront confiés à des forums thématiques regroupant des délégués des associations du secteur et des citoyens impliqués et élus grâce à des plateformes numériques. La Province organisera ensuite des Conseils Provinciaux du Budget Participatif pour trancher en présence d’une délégation des conseillers et députés provinciaux. Nous souhaitons que des expériences pilotes soient organisées dans le secteur de la Culture et de la Jeunesse.
  • Un effort sera fourni pour impliquer la population entière dans ce processus nouveau. Outre une communication performante sur le web, il s’agira d’organiser une forte mobilisation dans les villes et communes, dans les associations et auprès des divers publics-cible pour des réunions préparatoires à tout ce processus participatif.

Huit. Mettre en place de nouvelles entreprises intercommunales, autrement dit des entreprises citoyennes publiques 3.0

  • Nous voulons fermer une série de sociétés anonymes et sociétés de placement obscures gravitant autour des entreprises d’utilité publique et ouvrir le débat sur la création de nouvelles entreprises citoyennes publiques 3.0. 
  • Nous voulons remplacer les intercommunales à la structure complexe par des entreprises intercommunales d’utilité publique à dimension urbaine et à dimension humaine.
  • Nous voulons organiser des entreprises provinciales et des partenariats intercommunaux publics, transparents, démocratiques et soumis à un contrôle strict. Nous voulons investir dans des services sociaux, durables et d’utilité publique.
  • Les nouvelles entreprises provinciales et intercommunales seront transparentes et organisées démocratiquement comme des entreprises citoyennes publiques 3.0. Des entreprises de citoyens pour les citoyens, soumises à un contrôle démocratique direct, avec des conseils d’administration élus, des représentants des associations d’utilisateurs, des représentants syndicaux et de la société civile, et des citoyens directement élus.